Apprendre les différents compléments en langue arabe
Il existe quatre compléments en langue arabe : le complément circonstanciel d’état, le complément absolu, le complément de cause et le complément de concomitance.
Le complément circonstanciel d’état :
Le complément circonstanciel d’état (الحال) « hal » est un nom indéfini, au cas accusatif (حالة النصب) « halat alnasb » qui vient indiquer l’état dans lequel l’action a été accompli par le sujet (فاعل) de la phrase verbale ou l’état du complément d’objet direct (مفعول به) qui subit l’action.
Le complément circonstanciel d’état (الحال) « hal » vient compléter le sens d’une phrase verbale en expliquant le pourquoi de ce qui s’est passé ou l’état dans lequel s’est passé l’action. Il répond à la question : « comment l’action a été accomplie ou dans quel état ? », exemples :
(قَعَدَ أَخِي مَرِيضًا) « qaeada akhi maridan » mon frère est resté malade.
(نَظَرَ الطِفْلُ مُتَعَجِبًا) « nazara altiflou mutaeajiban » le garçon a regardé, surpris.
(جاء سامي ماشياً) « ja’ sami mashyaan » Sami est arrivé à pied.
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Le complément de concomitance :
Le complément de concomitance ou d’accompagnement (المفعول معه) « almafeoulou maeahou » fait partie des compléments circonstanciels.
C’est un complément qui indique quelqu’un qui fait l’action avec le sujet ou qui l’endure.
Il se met à l’accusatif précédé de (و) qu’on appelle en arabe (واو المعية) « waw alma’iyah » et signifiant « avec, en compagnie de, pendant, en même temps que, le long de, etc.. ». Il indique la simultanéité et la conjonction du complément de concomitance avec le sujet qui le précède dans le temps de l’action et pas forcément ou nécessairement dans l’événement, l’action elle-même, donc il peut être supprimé sans changer le sens de la phrase.
Exemples :
(سلمت عليه و على جميع الحاضرين) « salamatou ealayhi wa ealaa jamie alhadirina » Je l’ai salué ainsi que toutes les personnes présentes.
(مررت به وبشقيقه) « marartou bihi wa bichaqiqihi » Je suis passé près de lui et de son frère.
Le complément de concomitance peut être un terme circonstanciel, qui exprime la simultanéité, exemple : (أتجوّلُ وَالْبُحَيْرَةَ) « aatjawalou wa albuhayratou » qui signifie littérairement « Je me promène avec le lac » et se traduit par « je me promène tout le long du lac ».
Le complément absolu :
Le complément absolu (مفعول مطلق) « almafeoul almoutlaq » est un cas particulier du complément d’état.
C’est un nom verbal : un nom d’action (مصدر) “masdar” du verbe employé ou un nom d’une fois (إسم المرة) « ism almareaa », il est dérivé de la même racine que le verbe de la phrase et le suit en position. Il se décline toujours à l’accusatif (منصوب) « mansoub ».
Le complément absolu est dit absolu, car il n’est pas lié à une proposition comme les autres compléments et il n’est pas lié à un sens unique.
Le complément absolu peut être utilisé pour confirmer l’action ou l’état exprimé par le verbe (التأكيد) « altaekid », exemple : (فَهِمَ فَهْمًا) « fahima fahman » Il a compris parfaitement.
Il peut être utilisé également pour indiquer la manière à laquelle l’action se déroule ou l’état (بيان النوع) « bayen alnawe », exemple : (اِسْتَقْبَلَهُ اسْتِقْبَالاً حَارّاً) « istaqbalahou istiqbalaan harraan » il l’a accueilli d’un accueil chaleureux.
Le complément absolu peut être utilisé pour indiquer le nombre de fois (العدد) « aladad » de l’action, exemple : (قفز الرياضي قفزتين) « qafaza alriyadi qafzatayni » L’athlète a sauté deux sauts.
Le complément de cause :
Le complément de but ou de cause (المفعولُ لهُ) « almafeoulou lahou » est un nom d’action (مصدر) « masdar » mit à l’accusatif. Il vient après le verbe pour exprimer le motif de l’action, ce à cause de quoi se fait l’action, la raison pour laquelle l’action est accomplie.
Il répond à la question (لماذا؟) « limatha » : « pourquoi ? » dans quel but ou à quelle cause ? On y répond : « Pour » qui renvoi bien au but, mais on peut aussi y répondre par « parce que » qui renvoie à la cause.
Le complément de cause est un nom d’action de « cœur » (مصدر قلبي) « masdar qalbi » qui exprime des sentiments de cœur comme : la crainte (غَشِيَّتَا), la peur (خوفا), l’envie (رغبتا), l’amour (حبا), l’audace (جرأتا), le respect (إحتراما), etc… il exprime donc : soit le but que l’on cherche à atteindre soit le but que l’on cherche à éviter par l’action.
Le complément de cause (المفعولُ لهُ) peut être également appelé complément de conséquence (المفعول لِأجْلِه والمفعولَ من أجلهِ) « almafeoulou liajlihi wa almfeoulou min ajlihi » qui exprime ce qui en résulte de l’action.
Exemples :
(اغتربتُ طلباً للحرية) «ightarabtou talabaan lilhuriyat » : Je me suis expatrié dans la requête de la liberté ».
(ذَاكَرْتُ أَمَلاً فِي النَجَاحِ) « thakartou ‘amalaan fi alnajahi » : J’ai étudié dans l’espoir de réussir ».
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