Prononciation arabe2022-11-07T17:12:34+01:00

La prononciation arabe

L’arabe représente un véritable challenge pour les francophones étrangers ne l’ayant jamais rencontré. Devant l’intérêt grandissant pour cette langue, notamment d’un point de vue économique, il est important de surmonter ces difficultés.

Dans cet article, vous découvrirez un ensemble d’astuces pour maîtriser la prononciation arabe le plus efficacement possible ! Nous aborderons aussi bien l’alphabet que sa prononciation et les spécificités de l’arabe. Yallah !

I. Apprendre à prononcer les lettres arabes

La prononciation de l’arabe s’éloigne grandement de celle du français. En effet, son alphabet se compose de 28 lettres, dont 26 consonnes et 2 semi-voyelles. Aussi, les francophones peinent fréquemment à parler et lire cette langue à haute-voix !

Découvrons d’abord les lettres et leur prononciation spécifique.

1. Alif (ا) – la première lettre arabe

Si vous ne l’aviez par encore remarqué, l’arabe se lit de droite à gauche. C’est pourquoi alif est la première lettre de l’alphabet et non « kha » (خ).

Le alif, « èlif » tel quel en français, se prononce « ou », « a » ou « i » en début de mot. Lors de la lecture, on reconnaîtra l’une ou l’autre des prononciations grâce à un « hamza ».

Une hamza prend la forme d’une sorte de « ç » au-dessus ou en dessous d’une lettre indiquant la présence d’une voyelle. On la considère parfois comme une lettre à part entière, la lettre 0 en arabe en quelque sorte.

Dans le cas de l’alif, une hamza donnera la prononciation « ou » ou « a » au-dessus et « i » en dessous.

Mais il existe d’autres cas de figure ! Par exemple, un alif sans hamza en début de mot ne se prononce pas. C’est un alif muet. De même au sein d’un mot, l’alif servira à allonger le son qui le précède.

Notez que la forme d’un alif est différente selon la place qu’il occupe.

En début de mot il ressemble à un « i » majuscule : ا. Au sein d’un mot, il prendra la forme d’un « l » lié à ce qui le précède, mais sans liaison à gauche !

Et pour finir, l’alif peut changer de forme en fin de mot. Il ressemble alors à un « s » dont la pointe est allongée comme la queue d’un serpent : ى.

2. La hamza en arabe et son utilisation

La hamza se reconnaît par un symbole proche du c cédille à l’écrit ou comme un 2 que l’on verrait dans un miroir.

La hamza en début de mot :

Pour être utilisée, elle peut nécessiter une lettre support. Si l’on est en début de mot, la hamza sera alors forcément placée sur un alif.

La hamza au milieu d’un mot :

Au milieu d’un mot, on utilisera différentes lettres selon la voyelle exprimée. Sa position reste alors au-dessus de la lettre support.

Pour le son « a » (appelé fatha), le support sera l’alif.

Pour le son « i » (appelé kasra), on emploiera la lettre ﻱ (ya). Dans ce cas, veillez à bien retirer les deux points sous la lettre lors de l’écriture !

Enfin pour le son « ou » (appelé damma), la lettre support sera ﻭ (waw).

La hamza en fin de mot :

Si la hamza est en fin de mot, elle s’écrira sans support en suivant une voyelle longue (lettre + alif) ou précédée d’un soukoun (°).

Un soukoun indique une consonne sans voyelle. On ne prononce donc pas de voyelles brèves ou longues après la consonne.

Sinon, elle suivra les mêmes règles qu’en milieu de mot.

3. Fatha, Kasra, Damma : comment reconnaître les voyelles arabes ?

L’arabe possède un alphabet consonantique. Cependant, il existe des voyelles en arabe !

Les voyelles brèves :

Tout comme la hamza, celles-ci vont apparaître en marge des mots et des lettres. Il y a trois voyelles en arabe et donc trois symboles différents pour les écrire.

La Fatha correspond à la voyelle « a ». Son symbole ressemble à un accent aigu au-dessus des lettres.

ex : بَ = La lettre « ba » surmontée d’une Fatha donnera le son « ba ».

La Kasra correspond à la voyelle « i ». Elle est écrite grâce au même accent aigu que la Fatha, mais en dessous des lettres cette fois-ci.

ex : بِ = La lettre « ba » accompagnée d’une Kasra donnera le son « bi ».

Enfin, la Domma correspond au son « ou » plutôt que « o ». Pour l’indiquer, on surmonte les lettres d’une petite boucle.

ex : بُ = La lettre « ba » surmontée d’une Domma donnera le son « bou ».

Les voyelles longues :

Il est possible de rencontrer des voyelles longues en arabe. Tout comme pour la hamza, ces voyelles prennent appui sur trois lettres : ا (alif), ﻱ (ya) et ﻭ (waw).

Ces lettres suivent les consonnes étant accompagnées des trois voyelles que nous avons vues.

ex : بَ ا = la lettre ba surmontée d’une Fatha et un alif donneront le son allongé « baa ».

Cependant, chaque voyelle doit être allongée par une lettre précise que vous avez peut-être déjà devinée.

La Fatha, le son « a », sera prolongée par un alif. La Kasra sera suivie d’un ya. Tandis que la Domma sera prolongée par waw.

Notez que la lettre ya change de forme lorsqu’elle est utilisée à l’écrit. Au lieu de sa forme habituelle en « serpent » (ﻱ), elle ressemblera plutôt à une virgule surmontant deux points comme dans l’original. Prêtez-y donc attention lors de votre lecture !

4. Prononcer les lettres ﺙ / tha et ﺫ / dhal en arabe

Comme dans toute langue, l’arabe se compose de sons qui nous sont parfois étrangers. Toutefois, nous allons voir qu’ils peuvent se rapprocher d’autres sonorités plus familières !

Ces lettres pourraient bien en effrayer plus d’un(e) !

En effet, leur prononciation se rapproche dangereusement de celle du « th » anglais. Pas de panique cependant ! Nous allons vous aider à maîtriser leur prononciation.

La lettre ﺙ / tha :

D’abord, voyez tha comme l’équivalent du « th » des mots : thing, think, through, etc. Phonétiquement, on se trouve entre le s et le f.

Pour le prononcer, essayez de dire le mot « singe ». Observez comme vos dents se joignent et que votre langue se rapproche d’elles, sans pour autant les toucher.

Maintenant, prononcez à nouveau « singe » mais cette fois, placez votre langue sous ou entre vos incisives, ou communément appelées « dents de devant ». Le son émis se rapproche alors d’un f, comme si vous aviez un cheveu sur la langue.

Ce son est similaire à la lettre tha.

La lettre ﺫ / dhal :

Pour la lettre dhal, la manipulation sera presque la même. On cherche ici à se rapprocher des mots anglais comme : that, this, therefore, etc.

Là encore, prononcez le mot « dame ». Cette fois, votre langue se colle à l’arrière de vos incisives.

Dans ce cas, tentez de faire descendre votre langue vers le bout de vos dents en prononçant le « d ». Subtilement, vous vous rapprocherez de la sonorité de la lettre dhal.

5. Prononcer la lettre ﻍ / ghayn

Pour bien prononcer cette lettre, il ne faut pas se fier à sa transcription.

N’ayant pas d’équivalent latin, vous la verrez parfois sous la forme d’un 3 au sein d’une conversation entre deux arabophones.

De fait, la lettre ghayn se dit « rayn ». Le « r » est ici beaucoup plus guttural qu’en français.

Il vous faudra donc bien entraîner les muscles de votre gorge à se contracter lors de sa prononciation.

En outre, méfiez-vous de ses ressemblances avec d’autres lettres comme « kha » (ﺥ) ou « ra » (ﺭ).

6. Prononcer les lettres ح / ha et ﺥ / kha en arabe

Les arabophones communiquant avec des claviers latins doivent bien souvent trouver un moyen de signifier certaines lettres uniques.

C’est le cas pour ح que l’on traduit par un 7 et de ﺥ retranscrite par un 5.

La lettre ح / ha :

Nous n’avons pas l’habitude d’exprimer les « h » en français. En arabe, ils sont bel et bien présents, notamment sous la forme ح.

La prononciation de « ha » est soufflée, comme si vous vouliez voir la vapeur dégagée par votre respiration en plein hiver.

La lettre ﺥ / kha :

Ici, il ne s’agit pas de prononcer un « k » français. Nous sommes toujours dans le cadre d’un « h ».

La lettre « kha » est plus gutturale : sa sonorité vient en partie de votre gorge.

Afin de vous entraîner à la prononcer, essayez de tousser légèrement. Observez comment votre gorge se contracte.

Tout en maintenant cette contraction, imaginez vouloir à nouveau observer votre respiration dans le froid.

Votre souffle s’est fait cette fois plus grave et semble provenir du fond de votre gorge. En pratiquant ce petit exercice vous parviendrez à maîtriser la prononciation de « kha » !

II.  Comment travailler son accent arabe ?

Nous avons vu comment lire et prononcer les mots et les lettres arabes grâces à quelques notions de base.

Néanmoins, il vous faudra travailler avec application pour en maîtriser les subtilités et continuer de vous perfectionner ! Voici quelques conseils pratiques pour vous y aider.

1. Pratiquer régulièrement l’arabe

L’arabe est une langue difficile, demandant une grande pratique. Devant l’ensemble des dialectes et les spécificités individuelles, l’arabe littéraire doit s’associer à une pratique régulière de la langue !

Puisque le ridicule ne tue pas, le mieux est de répéter ce que vous entendez et ce que vous avez appris encore et encore.

Entraînez-vous à employer les prononciations difficiles comme celles de ce guide. Pratiquez la technique du perroquet et mimez la façon de parler de personnages de film, de journalistes ou de célébrités arabophones.

Pourquoi ne pas vous enregistrer lors de vos sessions de révisions ? Vous pourrez ainsi comparer votre prononciation à celle d’un locuteur natif ou de vos anciennes prestations.

Si vous peinez à améliorer votre prononciation, un professeur particulier pourrait vous aider à corriger les imperfections restantes. Il pourra même vous aiguiller sur les différents usages selon les communautés arabophones et vous aider dans vos projets.

2. S’imprégner de la langue

Un autre bon moyen de s’améliorer en arabe est de s’y habituer de manière passive.

En effet, les francophones peinent bien souvent avec l’anglais car trop peu de nos médias emploient cette langue. Nos films et nos séries sont pour la plupart doublées en français, ce qui n’arrange malheureusement pas nos difficultés.

Pour l’arabe, c’est pire ! Nous n’avons que quelques contacts avec cette langue par des emprunts trop peu nombreux pour parler véritablement d’une pratique de la langue.

Aussi, il sera important pour vous de garder contact avec l’arabe en écoutant de la musique, en visionnant des séries ou des films. Certains fournisseurs proposent aujourd’hui un accès aux chaînes télévisées du Moyen-Orient. Mais vous pouvez également consulter l’actualité des pays arabophones via la presse en ligne ou les JT.

Avec ces quelques ressources et nos cours alimentés régulièrement, vous maîtriserez plus finement la prononciation arabe !

3. Prendre des cours de prononciation en arabe

Une option très prisée par les apprenants les plus intéressés par l’arabe sont les cours de prononciation. Ces leçons personnalisées permettent de travailler vos difficultés grâce à un programme sur-mesure.

Pour vous aider, consultez nos cours d’arabe gratuits. Ils seront une première étape intéressante dans votre progression en arabe. Abordez sereinement tous les points de la prononciation arabe grâce à nos leçons progressives.

Gratuits et totalement accessibles, profitez-en pour améliorer votre prononciation en un rien de temps !

Si les quelques règles énoncées précédemment ne suffisent pas, nos articles pourront assurément vous accompagner dans vos difficultés.

Retrouvez nos articles sur la phonétique arabe :

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